Difficile d'éviter la comparaison avec le Buena Vista Social Club. Pourtant Benda Bilili s'en sort avec les honneurs et trouve son propre chemin du succès depuis les rues de Kinshasa. A apprécier pour vos oreilles et pour vos yeux.
Benda Bilili Kezako ?
En gros, deux Français partent à Kinshasa pour faire un docu sur la musique des rues. Sur place, ils entendent parler du Staff Benda Bilili, une dizaine d’éclopés qui n’ont pas un rond, au point de dormir sur des cartons dans les rues de cette ville pas bien accueillante. Ils sont entourés de gamins des rues, auprès desquels ils sont comme des pères de substitution.
Mais les mecs s’occupent en faisant de la musique avec des instruments qui, forcément, ne valent pas un clou, voire moins. Les deux frenchies adorent leur musique – et on les comprend – et se débrouillent pour leur payer de quoi produire un album. S’en suit une tournée européenne, le succès, et du coup, des matelas tout neufs.
Pour ce type de films, il est difficile de parler de scénario, de mise en scène, de qualité de la photo, puisque le parti pris est véritablement celui du docu-caméra-sur-l’épaule. Ça a son charme, et ça colle assez bien au sujet.
Fiche technique
Réalisation: Renaud Barret & Florent de la Tullaye, avec le Staff Benda Bilili
Style : Docu musical sur un groupe qui ne gagne pas de sous façon « Buena Vista Social ».
Vu : Club de l’Étoile
Glace ou pop-corn : Que dalle ! Même pas un café histoire de s’attirer la sympathie des journaleux!
Affluence : Une trentaine de collègues journaleux invités en projection de presse.
J’y vais avec : Mon pass Navigo qui me permet d’aller jusqu’à Charles de Gaulle-Etoile.
Note : 3,5/5
Bilan Bilili ?
On a aimé : La bonne humeur, l’esprit super positif des mecs, leur musique.
On n’a pas aimé : Le côté « Nous sommes les Blancs qui venons vous maquer », le ton un chouia misérabiliste (un chouia, vraiment).
On n’aimera pas : les jeunes cools-anti-mondialistes-joueurs-de-djembé qui vont sûrement nous en faire bouffer autant que du Buena Vista Social Club.
La bande-annonce
Source: Maxime Jacquet | StreetPress