1 Les formations en alternance… dans les écoles traditionnelles
Voie trop souvent négligée mais pourtant avantageuse à bien des niveaux, l’apprentissage et le contrat de professionnalisation représentent une bonne alternative aux formations initiales. D’abord, vous ressortirez avec un diplôme d’une école souvent très prestigieuse, sans avoir nécessairement à passer par la case concours. Car de plus en plus d’écoles de journalisme traditionnelles ont commencé à proposer aux étudiants de suivre des cours au sein de leur établissement, tout en travaillant dans une rédaction comme journaliste salarié.
En fonction de leur âge, les candidats sont en général rémunérés entre 50 et 80% du Smic et n’ont rien à débourser pour leurs frais de scolarité, puisqu’ils sont pris en charge par l’entreprise. Parmi les écoles qui proposent cette filière : l’IPJ, le CFJ, l’ESJ Lille, le Celsa, le CUEJ ou encore Sciences Po Paris, soit la crème de la crème des écoles de journalisme. Les critères de recrutement diffèrent en fonction des établissements : « A l’IPJ, le recrutement se fait sur concours, sauf si l’entreprise propose un candidat », explique Pascale Cherrier, responsable de l’apprentissage au sein de l’école. A partir de la rentrée 2013, la formation en alternance de l’IPJ sera intégrée à l’université Paris Dauphine et permettra donc aux étudiants d’obtenir un diplôme reconnu par la profession, tout en bénéficiant du grade master délivré par l’Éducation nationale.
Alors que l’IPJ exige un bac + 3 pour l’apprentissage, l’ESJ Lille, qui propose des contrats de professionnalisation, est accessible après le bac, à condition d’avoir déjà réalisé un premier stage. Ager Oueslati est actuellement en alternance à l’ESJ Montpellier (annexe de l’ESJ Lille) avec France 3 et elle ne le regrette pas : « Je ne me voyais pas reprendre les études à 26 ans. C’est un bon intermédiaire entre la théorie et la pratique. » Ager touche actuellement 80% du Smic et bénéficie d’une indemnisation pour le logement et les trajets. Mais elle a dû se battre pour y arriver : « C’est le parcours du combattant car tu dois trouver une entreprise. J’ai commencé à chercher en juin, je n’ai trouvé qu’en janvier ! » Une voie intéressante, donc, à condition d’être motivé.
C’est un bon intermédiaire entre la théorie et la pratique
2 Les licences professionnelles
Certes, les écoles reconnues par la profession représentent la voie royale pour trouver un emploi en journalisme, y compris en apprentissage, mais il existe également un bon nombre de formations universitaires qui proposent, bien souvent, des spécialisations. De la licence professionnelle « Journalisme de proximité » de l’université de Clermont-Ferrand à la licence « Journaliste rédacteur d’images et de sons » de Valenciennes, les cursus en un an sont nombreux. Outre les licences professionnelles dont disposent les IUT de Lannion, de Tours et de Cannes, les universités sont donc nombreuses à proposer de se spécialiser notamment en journalisme local et multimédia, après un bac + 2.
Même si ces formations sont moins sélectives que les écoles reconnues, elles ont tout de même un certain degré d’exigence à l’entrée. Pour la licence « Journalisme et médias numériques » de l’université de Lorraine, à Metz, la sélection se fait ainsi sur dossier, concours et entretien. Pour les plus téméraires, l’Institut de la communication (ICOM) de Lyon 2 propose un cursus complet nommé « Nouvelles pratiques journalistiques », qui comprend une licence et un master.
On a plus vite fêté la fin d’une licence que d’un master…
3 Les masters professionnels
Envie de poursuivre en master après une licence ou de se spécialiser après un bac + 4 ? Il existe également plusieurs masters universitaires, qui se déroulent sur un ou deux ans. A Paris, l’université Paris Diderot propose un master en journalisme scientifique, ouvert aux étudiants de culture scientifique, technique et médicale d’un niveau bac + 3 confirmé. Comme la plupart des formations universitaires, ce master a l’avantage de proposer des promotions très réduites, puisque les étudiants ne sont qu’une quinzaine en première année. Mais ses débouchés ne sont pas que journalistiques : parmi les diplômés, plusieurs travaillent ainsi dans la médiation scientifique ou la communication.
Il est également possible d’intégrer directement un master 2 après des études d’information-communication, de lettres, ou de tout autre domaine en lien avec le journalisme. La Sorbonne Nouvelle, à Paris, propose ainsi deux M2 accessibles à bac + 4 : l’un est spécialisé en « journalisme culturel » , l’autre en « journalisme européen », avec un parcours qui privilégie l’anglais.
Plus décalé et à contre-courant, l’Institut d’études politiques de Rennes dispose d’un master « Journalisme, reportage et enquête », qui mêle la pratique journalistique aux sciences humaines, en formant à l’écriture d’articles longs et fouillés, principalement en presse écrite.
T’as toujours voulu faire critique rock? Paris III a un M2 pour ça !
4 La Street School
Et si tu n’as pas le profil standard du futur journaliste, peut-être même pas le bac, c’est StreetPress qui te propose la solution. Pour la seconde année consécutive nous organisons la Street School. 15 jeunes ultra motiv’ reçoivent pendant 15 semaines une formation aux différentes techniques du journalisme. Seul contrainte pour postuler : avoir moins de 30 ans. Si la formation est entièrement gratuite (grâce à nos partenaires, merci les copains !), elle n’est par contre pas diplômante. Rendez-vous en 2014 pour la troisième édition.
Si aucune de ces voies ne vous convient, il est toujours possible de se former sur le tas. Selon l’Observatoire des métiers de la presse, seulement 16% des journalistes titulaires d’une carte de presse en 2011 étaient issus d’une école reconnue. Mais la tendance est en train de s’inverser : ce chiffre croit d’année en année.
bqhidden. T’as pas un rond ? On s’occupe de tout !
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