1 Les langues étrangères in the pocket !
The analysis de StreetPress : T’as l’impression d’être bilingue, d’avoir passé ta vie aux States et tu t’imagines déjà en train d’improviser un slam avec la reine Elisabeth ? Sauf exception, ce n’est bel et bien qu’une impression. En réalité, ton « franglais » ne vole pas plus haut que celui de Van Damme. Et ouais, tu n’es pas « aware ». C’est juste ton « brain » qui est à l’envers dans ta tête.
L’avis de Pauline : « T’as l’impression que t’as un super accent, limite tu parles mieux qu’eux. Mais tu sens que la personne en face de toi décroche assez vite. Tu sais que tu dis de la merde, mais tu peux pas t’arrêter et le lendemain tu regrettes. »
L’avis de Tim (qui pense, à l’inverse, carrément gérer) : « Je parle super bien anglais quand je suis bourré. J’ai même fait le traducteur pour un pote qui voulait draguer une Anglaise un jour. »
2 « Tomber la chemise » en se prenant pour John Travolta
L’analyse dansante de StreetPress : Lorsque tu entends « You can leave your hat on » de Joe Cocker, l’envie te prend de réveiller le ou la gogo-danseur/euse qui sommeille en toi, jusqu’à te retrouver en sous-vêtements sans comprendre pourquoi…
Le souvenir très clair de Marie : « Les gens dansent partout. Lorsqu’ils sont ivres, ils ont tendance à se déshabiller un peu plus. »
Le souvenir plus précis de Pauline : « Il m’arrive de danser sur le comptoir. Le gène de la pute ressort, c’est un truc de malade ! Il y a un truc surélevé (podium, enceinte) et c’est parti ! Un espèce d’égocentrisme exacerbé, alors qu’en plus je danse et chante mal. Bref, je me ridiculise et le lendemain je regrette en voyant mes bleus et en ayant des flashs. »
Pauline, 23 ans, stagiaire en communication
Maxime, 24 ans, comédien
Rachid, superviseur au bar-restaurant Le Belushi’s
Marie, manager du café Oz Châtelet
Sans oublier l’expert : le Docteur Jean-Luc Gallais, directeur du Conseil scientifique de la Société française de médecine générale et spécialiste des questions d’addiction, qui compte bien mettre à l’épreuve les clichés.
3 Pécho des 06 à tout-va
La pensée pour Orange de StreetPress : Un lendemain de soirée, tu reçois un sms de la part d’un numéro que tu ne connais pas. Tu ne sais pas qui c’est ? Mais si, rappelle-toi, le boulet qui t’as collé toute la soirée et qui est rentré avec toi !
L’œil de Rachid : « Ça commence avec les regards à distance, ensuite les mecs se rapprochent avec l’alcool. Il y a des groupes de filles qui font tout pour attirer l’attention, alors il y a forcément des gars qui viennent les brancher. »
Le réalisme de Tim : « Ça ne m’aide pas au niveau de la drague. La fille, si t’es trop bourré elle le voit et c’est mort. »
La cure de désintox de Pauline : « J’ai arrêté de choper des inconnus, c’est juste que tu as vachement besoin de câlins quand tu es saoule. Du coup tu es pote avec tout le monde, c’est fou ! »
4 Dépenser en une soirée ce que tu avais mis 6 mois à économiser
Le portefeuille de StreetPress : « Allez, c’est ma tournée ! » C’est vrai ? Quelle générosité ! Sauf qu’à force, ton portefeuille se vide et tu n’arrives plus à compter. En fait, tu n’es pas altruiste. Tu es juste bourré.
Le triste constat de Rachid : « Logiquement, quand on commence à boire on ne s’arrête pas. Beaucoup de gens offrent des verres à leurs potes et même à des gens qu’ils ne connaissent pas et le lendemain ils regrettent, ils n’ont plus d’argent. »
Tim, la panier percé : « Ça m’arrive malheureusement, sachant que je suis stagiaire. Parfois, je dépense 60-70 euros pour une bouteille. »
Marie, sans pitié : « Pour les tournées, ça dépend de la personne. Il y a des gens bourrés qui sont radins comme tout. C’est pas l’ivresse qui fait ça. Quelqu’un qui est radin, il va rester radin, même ivre. »
Le regard du docteur Jean-Luc Gallais : « La formule “après 3 verres, ça s’accélère” est vraie. S’il y a quatre personnes qui paient une tournée, vous venez déjà de dépasser le risque. Pour les jeunes c’est cette alcoolisation aiguë qui pose un problème parce que, socialement, ça fait partie des rites initiatiques, de la convivialité. »
5 Envoyer des sms dont tu as honte après
StreetPress bisounours : Avec un coup dans le nez, tu te transformes soudain en bisounours. Tu vois la vie en rose et te surprends à aimer des personnes que tu détestais il y a encore quelques minutes. Seulement voilà, tu es seul(e), ton ex vient de te plaquer. Alors tu lui envoies un sms… mais tu pourrais bien le regretter.
Dans le portable de Tim : « Globalement j’assume. Je n’envoie pas trop de sms, c’est plus avec des potes… Tout d’un coup on se fait des gros câlins. Enfin si, parfois j’envoyais des sms à mon ex, mais j’en envoyais aussi quand j’étais pas bourré, alors… »
Dans le portable de Pauline : « C’est très rare, ni appels ni sms. Sauf une fois où j’ai vraiment harcelé un mec. »
Bon là, c’est mal barré pour choper
6 Tomber ou l’art de se relever comme une fleur
Les cascades de StreetPress : Tel un super héros, tu pars à l’assaut de lieux hauts perchés, contre vents et marées. Effectivement, les vents, ça te connaît et les mares aussi, puisque tu es rentré(e) chez toi trempé(e). Mais tes bleus ne sont pas dus à tes talents de cascadeur… Tu as seulement loupé une marche.
Les échafaudages de Tim, tendance lourde à escalader partout : « Le lendemain tu découvres des croûtes, tu te demandes ce qu’il t’est arrivé. Une fois je me suis vautré sur une terrasse… Je me suis râpé une partie de la joue, du coup j’ai une petite trace. »
La marche de Pauline : « Je tombe tout le temps… La dernière fois je suis tombée en loupant des marches. »
Le regard du docteur Jean-Luc Gallais : « Avec l’alcool, on a une perception de la conscience qui fait qu’on sent moins bien un certain nombre de choses. Le vrai risque, ce sont les accidents de voiture… L’alcool est un psychotrope qui agit sur différents organes. Il y en a dans lesquels il faudra des intoxications régulières pour qu’il soit touché, d’autres comme le cerveau où il y aura des effets d’euphorie, des troubles de l’équilibre, de la vision, qui surviennent rapidement. »
7 Traverser TOUT Paris en Vélib
Les mollets de StreetPress : Complètement pété, tu enfourches un vélib pour ne pas rentrer à pied. Tu te surprends soudain à traverser Paris sans éprouver la moindre fatigue, alors que le matin même, le seul fait de courir pour avoir ton train t’avait essoufflé. Ça tombe bien que tu t’y sois préparé : tu finiras dans tous les cas à pied.
La longue nuit de Maxime : « J’étais avec deux amis à moi, on avait fait la fête. On a décidé de rentrer en vélib de Montparnasse à Villers (nord-ouest de Paris), à 4 heures du mat’. À un moment, on roulait au milieu du boulevard Haussman en zigzaguant. On s’est fait doubler par une voiture de flics qui ont fini par nous arrêter plus loin. Ils ont joué les gros cowboys, ils voulaient nous emmener au poste ! Du coup on a été obligé de laisser les vélos et de rentrer à pied… »
L’explication du docteur Jean-Luc Gallais : « Avec un taux à 0,50, on a déjà multiplié par deux le risque d’accident. Vers 0,80, on a des troubles de la perception, de la vision, de la coordination… On n’apprécie plus les distances. »
8 Faire rimer plan baskets avec pickpocket
Les verres de StreetPress : Hier soir, il y avait ce verre qui te plaisait trop, donc évidemment tu l’as volé. Aujourd’hui, tu le regrettes. Ne t’en fais pas, il y en a qui partent carrément sans payer.
Les souvenirs de Rachid : « Nous ça nous arrive souvent dans le bar. Ils vont fumer une cigarette dehors et ils oublient, ou ils font exprès. On a aussi des gens qui nous volent des verres, comme les verres à bière Délirium, ou même des couverts ! »
L’échec de Tim : « Ça je le fais aussi quand je suis sobre, mais plus facilement quand je suis bourré, j’avoue. J’ai essayé de faire un resto basket une fois mais j’ai raté. »
L’envie de gifler de Marie : « Il n’y a pas de jeunes qui partent sans payer car on leur demande de payer à la commande au bar. Par contre il y a ceux qui essaient de négocier le prix. Ils me disent : “Si je fais ça, est-ce que j’ai un shooter offert ?” Non c’est une claque ! »
Si tu vois 3 personnes sur la photo, c’est que t’as trop picolé à midi (Photo : Sam17)
Là, c’est le moment de prendre un tacos (photo : frugg)
9 Philosopher sur la vie… Et les endives aussi.
Le bla bla bla de StreetPress : Parler de tout et de rien… Surtout de rien, en fait. Quand tu es bourré, ça te connaît. Enfin, disons que tu connais TOUT.
Le dernier scénario de Tim : « Dernièrement c’était sur l’élection présidentielle. Avec un pote on en a parlé pendant 2 heures, c’était marrant. On a imaginé tous les scénarios possibles. »
La créativité de Maxime : « La dernière fois, on s’est mis à faire un parallèle sur la création musicale et artistique avec un ami musicien. On a eu une discussion d’une heure sur comment mettre en forme l’émotion sur un plateau… l’espace-temps, les différentes dimensions… Mais les gens extérieurs ont dû se dire que c’était de la grosse branlette ! »
10 Last but not least, te découvrir des performances sexuelles insoupçonnées
Les plans cul de StreetPress : L’alcool te transforme en « sex bomb » des temps modernes. Tu deviens le meilleur coup de France et les prétendant(e)s se bousculent à ta porte. Du moins, c’est ce que tu crois… La réalité est (souvent) moins réjouissante.
Les sensations de Pauline : « C’est de la merde, en général tu sens rien, c’est nul. Je n’ai plus aucune barrière, les inhibitions sont parties avec ta virginité, loin derrière le comptoir avec ta dignité. Et le lendemain, tu te sens toujours comme une grosse merde… Alors je fais des trucs intellectuels pour me sentir moins débile et déculpabiliser ! »
Ni oui ni non de Tim : « J’ai discuté de ça avec un pote il y a quelques jours et c’est un peu quitte ou double. Soit c’est carrément mieux pour les deux, soit c’est minable. »
L’explication du docteur Jean-Luc Gallais : « L’alcool ne favorise pas les performances sexuelles, mais il désinhibe. Il est utilisé chez les timides. Mais ce n’est pas la performance sexuelle qui est en jeu, simplement la communication qui est facilitée. »
div(border). Bonus : le mythe qui s’effondre
Connaissez-vous l’effet d’attente ? Explications du docteur Jean-Luc Gallais : « On fait boire à différents jeunes deux boissons qui ont le même goût. L’une contient de l’alcool, l’autre non. Eh bien si on dit à un jeune qu’il a bu de l’alcool alors que ce n’est pas le cas, il aura le même comportement qu’une personne ivre, parce qu’il s’attend à se comporter d’une certaine façon sous les effets de l’alcool. » Moralité : pour les 10 trucs que tu fais mieux quand tu es bourré, bois un jus d’abricot en pensant très fort que c’est un triple pastis, ça aura peut-être les mêmes effets.
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