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    27/10/2016

    Interpellé à la jungle, Gaspard Glanz est accusé du vol du talkie d'un CRS

    Calais : un journaliste risque la prison

    Par Tomas Statius

    Alors qu'il essayait de rentrer dans la jungle, le journaliste de Taranis News Gaspard Glanz a été arrêté par la police. On lui reproche d'avoir volé le talkie d'un CRS lors d'une manif en octobre dernier. Ce qu'il conteste.

    “Gaspard Glanz”:https://twitter.com/GaspardGlanz, fondateur du média indépendant “Taranis News”:http://taranis.news/, a été interpellé ce mercredi 26 au matin à la jungle de Calais avant d’être placé en garde à vue, comme il l’a annoncé sur Twitter. La police lui reproche d’avoir « volé » le talkie-walkie d’un CRS lors d’une manifestation organisée le 1er octobre dernier à la jungle. « Il a été interpellé alors qu’il essayait de rentrer dans la jungle. On lui a dit qu’on le plaçait en garde à vue pour l’entendre dans cette affaire », rembobine son avocat Maître Rosenthal.

    Gaspard, comme on vous le racontait en avril dernier, s’est fait connaître pour ses vidéos long-format de manifs. Lors du mouvement loi travail, il a été de toutes les mobilisations, filmant les affrontements et les à-côtés des cortèges. Il diffuse ses reportages sur son site et vend ses images aux plus grand médias, de l’AFP à M6.

    Vol de talkie

    Le 1er octobre, lors d’une manif à Calais, Gaspard avait trouvé le talkie-walkie d’un CRS à la jungle. Il avait partagé “sa prise de guerre”:https://twitter.com/GaspardGlanz/status/782275901878898688 avec ironie sur Twitter et Instagram.

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/capture_decran_2016-10-27_a_15.05.52_0.png

    La prise de guerre / Crédits : DR

    Cela n’a pas franchement plu à la police du coin qui a ouvert une enquête. Lors de leur rencontre à la jungle, la maréchaussée s’en est souvenue. « Gaspard n’avait jamais été entendu dans cette histoire », précise Maître Rosenthal, son avocat. Gaspard risque 3 ans de prison et jusqu’à 45.000 euros d’amende pour vol simple, la seule prévention retenue par le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer. Le procès aura lieu le 2 mars au tribunal de grande instance de Boulogne-Sur-Mer.

    Placement sous contrôle judiciaire

    Ce n’est pas la première fois que Gaspard s’attire les foudres de la police. A Strasbourg, en novembre 2015, il avait été arrêté, puis placé en garde à vue, alors qu’il suivait un groupe d’activistes écolos. Il avait raconté son séjour à l’ombre dans un long post de blog. Lors des manifs, l’homme en prend souvent pour son grade. Une autre enquête serait également en cours à Rennes cette fois-ci. 12 policiers ont porté plainte pour outrage, suite à l’un de ses posts Facebook. Pour l’affaire du talkie, son avocat Maître Rosenthal s’inquiétait en début d’après-midi :

    « Ce que l’on craint, c’est un contrôle judiciaire avec une obligation de pointage. Cela musèlerait son activité de journalisme itinérant. »

    Après avoir auditionné Gaspard, le procureur a saisi le juge des libertés et de la détention (JLD). Il demande au juge de placer le jeune homme sous contrôle judiciaire avec pointage hebdomadaire au commissariat de Strasbourg et l’interdire de séjour dans le Pas-de-Calais. Son avocat compte bien contester cette décision devant le tribunal. L’audience au JLD démarre sous peu.

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