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    01/02/2016

    StreetPress a passé une semaine dans l'enfer du Nord

    À Calais, les policiers dérapent, l’extrême droite ratonne et les migrants se fightent

    Par Tomas Statius , Pierre Gautheron

    Mâchoires cassées, coups de cutter et milices : dans la jungle la situation est explosive. StreetPress a rencontré bénévoles, policiers et migrants. Tous tirent le même constat : le pire est à venir.

    Calais (62)« La violence monte d’un côté comme de l’autre », lance Amine Trouvé-Bagdouche, responsable de Médecin du Monde pour le camp de Calais :

    « On a fermé notre clinique [dans la jungle] parce qu’on subissait des menaces. Ici, pour mes équipes, j’applique le même protocole que dans nos camps à l’étranger. Un jour on a trouvé notre permanence détruite à coup de haches. »

    Posé dans un café du centre-ville, l’homme à la barbe de 3 jours décrit une situation au bord de l’explosion. Avant sa fermeture, des dizaines de réfugiés défilaient sous les tentes de l’hôpital de campagne monté par l’ONG. Les blessures constatées témoignent de l’extrême tension qui règne dans et aux abords de la jungle : coups de couteaux ou de cutters, os brisés par les coups de matraques, marques de tirs de flashballs…

    Comme un air de Banlieue 13 à Calais

    Pendant une semaine, StreetPress a traîné ses savates dans le plus grand bidonville d’Europe. Un labyrinthe boueux où la violence atteint des sommets inédits. Du côté de la police, on n’hésite plus à utiliser la force jusqu’à blesser par dizaines ceux qui tentent de passer en Angleterre ou à réprimander ceux qui protestent. Et même à mettre des bâtons dans les roues des ONGs : en témoignent ces 24 PVs collés sur les parebrises de véhicules d’humanitaires stationnés à l’entrée de la jungle.

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    StreetPress a passé une semaine dans la jungle de Calais / Crédits : Pierre Gautheron

    Mais ce n’est pas tout. Aux abords du bidonville, des milices d’extrême droite veillent, prêtes à dégainer leur matraque pour perpétrer de véritables ratonnades. C’est ce qui est arrivé à Ahmed, un jeune syrien qui s’est fait éclater la mâchoire dans le centre-ville de Calais par 6 hommes armés.

    Face à cette situation totalement incontrôlable, l’Etat a mis en place une zone tampon de 100 mètres pour isoler le camp du reste du monde. A l’entrée de la jungle, alors que des bulldozers finissent de raser les dernières habitations de fortune, des tractopelles forment des petits talus. Comme un air de Banlieue 13 à Calais…

    « La police attise les tensions »

    Pour Christian Salomé, le boss de l’Auberge des Migrants, le coupable de cette ambiance délétère est tout trouvé :

    « C’est la pression de la police, surtout la nuit, qui attise les tensions. »

    A la nuit tombée, alors que les assos’ quittent le site, la jungle plonge dans la violence. Plusieurs fois par semaine des heurts éclatent entre migrants et CRS. Descentes de flics, jets de pierre, gazages tous azimuts… A la lumière des lampes torches, c’est une autre histoire qui commence. Une histoire qui se déroule souvent sans témoin. Le matin, ONG et asso’ ne peuvent que constater la présence d’un épais nuage de fumée à l’entrée du camp. Et voir des cadavres de bombes lacrymos sur le bas-côté.

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    Les heurts entre migrants et CRS sont devenu quasi quotidien / Crédits : Pierre Gautheron

    Une bavure par jour selon les assos’

    A 500 mètres de la jungle, on rencontre Annie. Posée sur une palette à l’entrée d’un vaste entrepôt, cette bénévole anglaise de 24 ans nous raconte ses démêlés nocturnes avec la maréchaussée locale.

    « Le pire c’était le 7 décembre », se souvient-elle. Vers 4 heures du matin, plusieurs dizaines de policiers font une descente dans le quartier kurde du bidonville. Quand Annie et ses collègues arrivent sur place, ils découvrent un corps inconscient qui gît dans la boue. Un jeune kurde vient de prendre un tir de flashball en pleine poitrine. « Il avait du mal à respirer. »

    Annie et ses potes décident de l’évacuer. « Il n’arrivait pas à marcher, alors on a décidé de le porter jusqu’à la sortie de la jungle, où les pompiers nous attendaient. » Rue des Garennes, à deux pas du camp de fortune, ils tombent sur une patrouille de bleus, plutôt intransigeants. Cette nuit-là, ordre leur est donné de ne laisser sortir personne. La jeune femme pète les plombs :

    « Ils nous ont demandé de le déposer par terre dans la boue. Je ne comprenais pas. Je leur ai dit qu’il fallait qu’il aille à l’hosto. »

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    Annie est une bénévole anglaise / Crédits : Tomas Statius

    Le ton monte. Un policier arrose Annie et ses potes de gaz lacrymogènes. Ce n’était pas la première fois de la journée : « Plus tôt, un sit-in était organisé à l’entrée de la jungle. C’était une protestation non violente. Les policiers n’ont pas cherché à comprendre. Ils ont juste gazé. »

    StreetPress a fait le tour des assos’ médicales présentes sur place : sur les seuls mois de décembre et janvier 51 certificats médicaux ont été délivrés suites à des violences attribuées à la police, soit quasiment un par jour.

    Aux différentes permanences médicales, des réfugiés se présentent chaque semaine pour des hématomes sur le corps suite à des tirs de flashballs. D’autres ont les yeux défoncés en raison d’une exposition trop fréquente aux gaz lacrymogènes. Beaucoup d’affaires restent sans suite, rappelle Amine :

    « Ici aucun droit n’est respecté pour les réfugiés, sauf le droit répressif. »

    Bavure au bord de l’autoroute

    A Calais, les tensions se déportent aussi aux endroits de passage : les abords du Tunnel sous la Manche ou des axes routiers qui rejoignent le port. C’est le long de la N16, à la sortie de la Jungle, que Nima, un jeune iranien de 30 ans, a tenté de monter dans un camion. Une option qui ne lui a pas franchement réussi… Il est tombé sur un CRS qui lui a refait le portrait. Le jeune homme a porté plainte.

    Le 16 décembre à 10 h du mat’, avec 2 autres potes qui tentent aussi de passer en Angleterre, il attend sur le bord de la route, prêt à se glisser à l’arrière d’un camion. « Plusieurs se trouvaient à l’arrêt. Je suis montré dans l’un d’entre eux, sur l’emplacement qui se trouve entre la cabine et la remorque », écrit-t-il dans sa déposition que StreetPress a pu consulter. Manque de chance pour le jeune homme, un CRS à la carrure imposante le repère.

    Nima prend peur et décide de filer à l’anglaise. Ses potes partent à gauche du camion, lui à droite. A peine sorti de sa cachette, le jeune homme tombe nez à nez avec l’homme en uniforme. Plutôt vénère, celui-ci lui envoie plusieurs coups de matraques. Alors qu’il tente de prendre la fuite, le CRS frappe Nima à l’arrière du crâne, puis en pleine poire au point de lui casser la mâchoire. « Pendant toute la durée de l’attaque, je pouvais entendre le policier crier. » K.O, Nima s’étale de tout son long. Le policier lui assène 2 coups de pieds alors qu’il est à terre, puis l’abandonne sur le bord de la route. Laissé pour mort.

    A l’hosto, les médecins constatent la gravité de son cas. Mâchoire cassée, hématomes sur tout le corps… Les toubibs lui délivrent un certificat de 60 jours d’incapacité totale de travail (ITT). En attendant d’être rétabli, Nima galère. Il vit toujours à la jungle, peine à trouver le sommeil et même à s’alimenter :

    « Je peux seulement consommer du liquide. J’ai déjà perdu beaucoup de poids, je suis très affaibli. »

    La police débordée ne reconnait pas les bavures

    Contacté par StreetPress, Ludovic Hochart, délégué CRS pour le syndicat UNSA Police à Calais reconnait que la situation est hors de contrôle :

    « On est dans un cadre de violences urbaines. Il y a près de 7.000 personnes dans ce camp. Nous on n’a pas l’effectif pour gérer ça. Pour l’instant on ne déplore que des blessés légers mais on est à 2 doigts d’un drame »

    En terrasse d’un café du centre-ville de Calais, l’homme d’une quarantaine d’années insiste avant tout sur les violences des migrants et nie toute bavure :

    « Aucun fonctionnaire n’a été condamné et aucune instruction n’est en cours à l’IGPN, à ma connaissance. Il n’y a pas de bavures, la réponse de mes collègues est légitime. »

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    Les abords du Tunnel sous la Manche ou des axes routiers qui rejoignent le port de Calais sont devenus des lieux de tension / Crédits : Pierre Gautheron

    Coup de cutter

    Dans les allées de la jungle, la tension est palpable. Si les associatifs expliquent cette flambée de violence par la pression policière et l’extrême misère, ils constatent aussi les nombreuses violences entre les migrants dans le camp.

    En novembre dernier, StreetPress avait pu sans souci, poser sa caméra dans le bidonville. Aujourd’hui ce n’est plus la même musique. Olivier, un photojournaliste belge qui bossait pour Médecin du Monde, a fait les frais de cette ambiance délétère. L’homme est pourtant expérimenté. En mars dernier, il couvrait le conflit syrien, boîtier au poing.

    Le 22 janvier, il est dans la jungle quand il sort son iPhone. Quelques minutes plus tard il se retrouve avec un cutter braqué sur le ventre. 4 adolescents l’encerclent. L’un d’eux tente d’arracher son portable pendant que les deux autres lui font les poches. Un coup part et lui entaille le doigt. « C’était 4 gamins, ils ne devaient pas avoir plus de 16 ans. » Pour lui, la tension à la jungle est aussi due au nombre de journalistes et d’anonymes venus prendre quelques photos de la jungle :

    « Il y a des tensions entre les migrants, c’est sûr. Mais je pense aussi que les mecs en ont marre de la présence des journalistes. Pour ma part, je trouve qu’il y a un tourisme humanitaire assez désagréable à Calais. »

    Olivier n’est pas le seul à avoir été confronté à cette montée de violences. StreetPress a dénombré 5 agressions ou rackets de journalistes sur les 2 dernières semaines. Et ils ne sont pas les seules victimes de cette violence. Faith, une bénévole anglaise qui bosse dans une cuisine associative raconte avoir été agressée le matin de notre rencontre. « C’était assez confus. Un homme est arrivé avec un couteau dans la cuisine mais il a fini par repartir. » Là aussi, ce cas est loin d’être isolé : de nombreuses personnes témoignent de la présence de plusieurs réfugiés armés de couteaux. Alors qu’elle dormait dans la jungle avant la montée des tensions, Faith a décidé de se rabattre sur un appartement en centre-ville :

    « On nous a dit que c’est devenu trop dangereux. »

    Embrouilles entre migrants

    Les migrants ne sont pas épargnés par ces agressions. Difficile cependant de recueillir leurs témoignages. Mais dans son hôpital de forturne, Amine de Médecins du Monde a rencontré de nombreuses victimes de ces embrouilles entre migrants : « Les rixes entre réfugiés sont au moins aussi fréquentes que les violences policières, assure-t-il. Des violences de la part d’individus perdus. » En ce moment, ses équipes reçoivent chaque semaine en moyenne 4 à 6 personnes en état de « décompensation psychologique » :

    « On a de tout : des gens se mettent à agresser les forces de l’ordre ou les humanitaires sans raison. Mais aussi des suicidaires »

    Pour une salariée d’une ONG qui préfère garder l’anonymat, la tension en bordure du camp et la difficulté à passer en Angleterre agissent comme un catalyseur :

    « Depuis que c’est plus difficile de passer en Angleterre, il y a un stress en plus. Ils [les réfugiés, ndlr] se disent que ça ne va pas être simple du tout »

    Milices d’extrême droite

    « Mon fils s’est pris un coup de couteau pour une cigarette qu’il n’a pas voulu donner. Il n’a même pas pu porter plainte. On lui a dit qu’il n’y avait rien de plus ressemblant à un migrant qu’un autre migrant », raconte Jean-Yves, un riverain. C’est en partie suite à cet événement que le quadra aux traits creusés a décidé de se joindre aux Calaisiens en colère. Crée en juin 2015, ce collectif s’est fait connaître en organisant des « rondes » aux abords de la jungle.

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    L'équipe des « Calaisiens en colère » / Crédits : Vassili Feodoroff

    Ces dernières semaines, plusieurs vidéos les montrant en action, diffusées sur leur page Facebook ont fait le buzz. Sur l’une d’elle, on voit plusieurs membres du collectif jeter des pierres sur des réfugiés ou proposer de l’aide aux CRS. Accusé d’avoir monté une petite milice par de nombreux calaisiens, Jean-Yves se justifie dans un troquet du centre-ville de Calais :

    « Ces vidéos sont sorties du contexte. On est devant la jungle, y’a 300 migrants qui commencent à jeter des cailloux à la tronche. Les CRS n’étaient pas prêts, il fallait le temps qu’ils s’habillent. On ne fait que renvoyer des cailloux qui nous ont été lancés. »

    Vidéo « C’est la guerre »

    Aider les flics oui mais péter la gueule à des migrants non, assure Sandrine Désert. La fondatrice du collectif, une petite dame propre sur elle, nie l’implication des siens dans les nombreuses agressions racistes à Calais. Mais reconnait que d’autres groupes patrouillent à la nuit tombée aux abords de la jungle :

    « Au début on a commencé à venir à 10 autour de la jungle le soir. Puis des gens nous ont accompagnés. Des gens biens pour la majorité mais aussi d’autres qui n’étaient là que pour la castagne. »

    Devant un café crème, Ludovic Hochart de l’UNSA Police ne voit pas de problème à la collaboration entre les CRS et les Calaisiens en colère : « N’importe quel individu qui voit un délit est en droit d’informer la police. Par contre, pas question d’exposer des civils. » Et assure la vigilance de la police à propos de ces milices d’extrême droite :

    « Il y a des services qui gèrent ces questions. Des enquêtes sont menées. On y porte une attention toute particulière. »

    Les témoignages de la présence de milices d’extrême droite œuvrant à la nuit tombée sur le Calais sont nombreux. Impossible de savoir qui sont ces commandos armés. Seule certitude, ils peuvent être ultra violents, comme le montre la mésaventure d’Ahmed, toujours à l’hôpital, 7 jours après les faits.

    Expédition punitive

    Dans la nuit du 20 au 21 janvier, Ahmed et 2 de ses potes syriens se trouvent aux abords du parc Richelieu, dans le centre-ville de Calais. 6 hommes viennent à leur rencontre. Grands, baraqués, tout de noir vêtus, matraques télescopiques à la main et gun à la ceinture, comme nous l’explique Bachir, un pote à qui il a raconté toute l’histoire. Ce récit, il l’a aussi fait à la police. Le parquet a confirmé avoir ouvert une enquête. Bachir poursuit :

    « Ils se présentaient comme des policiers. Ils ont dit à Ahmed et aux 2 autres Syriens de s’asseoir par terre et de leur donner téléphone, papiers et argent. Ahmed avait tout son argent sur lui : 1200 euros. »

    Ahmed à l’hôpital ahmed_1.jpg

    Rapidement, les 3 copains comprennent qu’ils vont passer un sale quart d’heure. Coups de pompes, de poings, de matraques. « L’agression a dû durer 5 ou 6 minutes », précise Bachir. Alors qu’il est saoulé de coups, Ahmed ressent une vive douleur au visage : les assaillants viennent de lui péter la pommette. « Il s’est mis à crier parce qu’il avait mal. Les 6 hommes lui ont hurlé dessus pour qu’il se taise. L’un d’eux a continué à le frapper mais ses potes l’ont emmené. » Après l’agression, Ahmed se relève, péniblement. Il met 4 heures pour revenir à la jungle avant d’être emmené à l’hôpital. Dans sa déposition Ahmed n’a pas dit que les assaillants se présentaient comme des flics, une thèse qu’aucun élément ne permet de confirmer.

    Les humanitaires également pris pour cible

    Parmi les victimes de ces groupuscules, on retrouve aussi des bénévoles. Contacté par StreetPress, Christian Salomé, le boss de l’Auberge des Migrants, nous raconte les menaces constantes de ces milices sur son asso’ :

    « La semaine dernière, il y a eu une tentative d’intrusion dans notre hangar. Devant l’Auberge de jeunesse de Calais, 2 voitures de membres de l’asso ont été brûlées. D’autres ont eu plusieurs pneus crevés. On est clairement visés. Sur Internet, plusieurs pages ont diffusé l’adresse de notre hangar. »

    Christian Salomé a fait savoir à StreetPress qu’il a porté plainte.

    L’extrême droite s’implante à calais

    Rondes, provocations aux abords de la jungle… A Calais, les fachos montrent leurs muscles et participent au pourrissement de la situation. Ce samedi 23 janvier, les réfugiés et des assos’ de soutiens aux migrants défilent de la jungle jusqu’au centre de Calais. Rue Mollien, il y a du grabuge. Posté sur le perron de sa baraque, un jeune mec, plutôt costaud, braque son fusil sur des réfugiés. De son côté, son père, même gabarit, parade. Torse nu, il vocifère, prêt à en découdre avec les « envahisseurs ».

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    Ce "riverain en colère" est connu comme le loup blanc à Calais / Crédits : Pierre Gautheron

    L’image a fait le tour des JTs. Quelques minutes plus tôt, les 2 hommes avaient insulté la manif’ qui passait au coin de leur rue. Jets de pierres, de pneus, insultes de part et d’autre… L’escarmouche a failli tourner à l’expédition punitive.

    Les 2 hommes, Gaël et David, sont connus comme le loup blanc à Calais, tous les 2 proches de groupes d’extrême droite, hostiles à la présence des réfugiés. Sur Facebook, le fils, Gaël, pose aux côtés de Kevin Reche, fondateur de Sauvons Calais, célèbre pour sa croix gammée tatouée sur le pectoral. Le père, David, serait proche de la mouvance Pegida, récemment implantée dans le Nord de la France. Ces 2 groupes sont connus pour organiser des manifestations rassemblant la crème de l’extrême droite radicale française.

    • Les noms de Nima et Bachir ont été modifiés à leur demande.
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