Edit le 15 février : Après un vice de forme dans la procédure, Moussa n’a finalement pas été libéré. Mi-février, il est toujours emprisonné au Bangladesh.
La nouvelle est tombée tôt ce matin sur les réseaux sociaux. Maxime Tchantchuing, converti à l’Islam sous le nom de Moussa Ibn Yacoub, devrait être libéré sous caution dans la journée après 20 jours de détention au Bangladesh. C’est Karim Achoui, l’avocat de cet humanitaire français, qui a annoncé la décision. Moussa Ibn Yacoub était au Bangladesh dans le cadre d’une mission de l’ONG muslim Baraka City .
Karim Achoui annonce sur Facebook la libération de Moussa /
Moussa était en détention provisoire depuis le 22 décembre. Il avait été arrêté à Cox’s Bazar dans le Sud du Bangladesh alors qu’il visitait des écoles. Les autorités lui reprochaient des « activités suspectes ». Moussa était venu apporter son aide aux Rohingya, une minorité persécutée dans la région. Autre problème selon la justice du pays : il transportait des lettres dont le nom ne correspondait pas à celui indiqué sur sa carte d’identité.
Moussa est membre de l’ONG Baraka City
Moussa est membre de l’ONG muslim Baraka City. StreetPress vous a déjà parlé du succès de cette ONG basée à Courcouronnes dans l’Essonne. 5 ans à peine après son lancement, l’association humanitaire musulmane a mené des projets dans plus de 20 pays et possède même 5 bureaux à l’étranger. C’est dans ce cadre que Moussa se trouvait au Bangladesh.
En France aussi, Baraka City a déjà été suspectée par les autorités. Comme on vous le racontait dans notre enquête, leurs comptes dans plusieurs banques avaient été suspendus sans explications. Dans le cadre de l’état d’urgence, une perquisition a même été menée au siège de l’assoc’ après les attentats du 13 novembre. Le préfet évoquait alors une « une ONG islamique dont les membres musulmans fondamentalistes effectuent régulièrement dans le cadre de leur activité humanitaire des voyages en Syrie ». La perquis’ n’avait rien donné.
L’arrestation de Moussa avait provoqué une forte mobilisation. Une pétition lancée par Baraka City pour réclamer sa libération avait reçu plus de 400.000 signatures.
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