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    03/02/2015

    Le projet crowdfunding à faire tourner

    Pour quelques dollars de plus : un barbecue dans une favela de Rio

    Par Mathieu Molard

    Natif de Grigny, Kizo est un ex membre de bande reconverti dans la muscu de rue. Sa discipline, le « No Joke », essaime dans les favelas de Rio où elle prend une dimension solidaire. Pour clôturer 15 jours de stage là-bas, il veut financer un barbecue.

    1 Que veulent-ils financer ?

    Des steaks et des merguez mais aussi une sono et du matériel de peinture pour organiser un super barbec’ dans la favela Morro Cerro Cora.

    2 Combien ça coûte ?

    1.200 euros

    3 A quoi ça sert ?

    Un barbec’, c’est un moment cool. Et dans une favela, on ne se la kiffe pas tous les jours ! En plus, cet événement clôture deux semaines d’activités sportives, d’ateliers, d’expos…

    4 Notre contrepartie préférée :

    Pour 20 euros, un bête de t-shirt « No Joke Training ».

    5 L’un des papas c’est :

    Kizo, un gars de Grigny dont on vous a déjà parlé sur StreetPress . L’ex-membre de la Mafia-Z a arrêté les embrouilles depuis un paquet d’années. Aujourd’hui, le colosse vend des t-shirts et propose au pied des tours des entraînements gratuits au street workout version hard (le No Joke). C’est avec les bénefs qu’il aide les jeunes de la favela Morro Cerro Cora où il s’est déjà rendu en février 2014.

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/nid-kizo-bresil.jpg

    Kizo dans les rues de Rio de Janeiro / Crédits : Kizo

    A Rio, comment ont-ils découvert le No Joke qui vient pourtant de Grigny ?

    J’ai un pote qui a grandi à Grigny qui vit désormais là-bas. Juste avant la Coupe du monde, quand il y a eu les émeutes au Brésil, il a montré le No Joke à des potes à lui de la favela. Ils ont pensé que c’était un bon moyen de canaliser les énergies et se sont retrouvés dans les valeurs véhiculées.

    Tu es déjà allé sur place ?

    En février 2014 on a organisé un premier stage. Avant de commencer les entraînements, on a nettoyé un terrain vague. On leur a dit « C’est votre lieu, il vous appartient. Donc désormais, c’est à vous de vous en occuper. » Ensuite, j’ai formé des gens. Je leur ai montré les exercices afin qu’ils puissent continuer après mon départ. Je suis content de voir que la dynamique a pris et qu’un an après, tout ça continue.

    Tu ne t’es pas seulement occupé de sport là-bas ?


    Vidéo La vidéo de promo du projet de Kizo

    Avant de repartir, on a organisé une réunion avec des gens de la favela, pour savoir ce dont ils avaient besoin. Là-bas, l’école n’a lieu que le matin. C’est donc important de proposer des activités pour l’après-midi. Ensemble, on a décidé de se lancer dans la rénovation d’une bibliothèque : après s’être musclé le corps, il faut penser à se muscler le cerveau. Grâce à la vente de t-shirts en France, on a pu financer la rénovation de ce lieu.

    Tu repars bientôt sur place, quel est le projet cette fois-ci ?

    Nous organisons un stage de No Joke de deux semaines. Et pour clôturer cette session, on veut faire un grand barbecue, avec des spectacles de danse, des expos, des ateliers de dessin pour les enfants… C’est pour organiser cette fête qu’on a besoin de l’aide des gens. Tout le reste du programme est financé par les actions qu’on a organisées à Grigny. On a aussi rendez-vous dans une autre favela pour faire une démo. Ce serait super si le No Joke pouvait essaimer dans d’autres quartiers.

    logo-kkbb250.jpg Clique sur l’image pour soutenir Kizo !

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