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    08/09/2014

    Milice ou bullshit ?

    La Ligue de défense juive, en vrai

    Par Johan Weisz

    Aux US, la Ligue de Défense Juive rackettait Tupac, en France, elle entarte des petites vieilles. StreetPress a passé 6 mois en compagnie des ennemis préférés de Dieudonné et des pro-palestiniens radicaux.

    L’attentat. Septembre 2012, Jonathan Moadab, jeune web activiste antisioniste de 24 ans aux accointances conspis, gare sa voiture dans le parking de ses parents, dans un pavillon de banlieue parisienne. Vers minuit, une explosion résonne dans le garage. Jonathan y découvre alors sa caisse taguée « Ligue de défense juive, fais attention à toi ». Une étoile de David est dessinée sur le pare-brise arrière. L’explosion ? Une bouteille en plastique remplie d’acide et d’aluminium, œuvre d’apprentis chimistes. La presque « bombe artisanale » a fait un peu de bruit, mais la voiture est intacte. À peine les flics débarquent-ils sur place une demie heure plus tard, que le téléphone de Jonathan sonne, raconte-t-il à StreetPress : « Ce sont les gendarmes qui décrochent et entendent des menaces de mort contre moi et ma famille ». Les gendarmes « ont rapidement chopé les zigotos », raconte Moadab. Facile : l’auteur des menaces téléphoniques, un mineur de 17 ans, tout émoustillé par son « attentat », « avait appelé depuis son téléphone » et son numéro s’était affiché !

    Quand les gendarmes cueillent chez leurs parents les deux apprentis activistes de la Ligue de Défense Juive (LDJ), âgés de 17 et 20 ans, ils trouvent sur place la panoplie du wannabe chimiste formé sur YouTube : un bidon d’acide chlorhydrique et de l’essence censés produire – selon une réplique culte du film Fight club – du napalm artisanal !

    Bienvenue à la LDJ

    Je vais vous raconter l’histoire de Mickaël, Jason, Maxime, Dylan, David et Anthony. Âgés de 16 à 38 ans, ce sont des gars de la LDJ. Mais la LDJ, c’est aussi l’histoire de Jean-Claude, Hervé, Pierre, Maurice ou Norbert. Des blazes pas très sexy comparés au pédigrée de l’américaine Jewish Defense League, fondée outre-Atlantique par le rabbin américain Méïr Kahana, considérée par le FBI comme une des plus dangereuses organisations terroristes des années 70, liée à la mafia new-yorkaise et soupçonnée d’avoir racketté les gangsta rappeurs Eazy-E et Tupac.

    Lecteur, pour te raconter la Ligue de Défense Juive en vrai, je vais devoir faire long. Les médias en ont déjà fait des tartines sur la LDJ – il y a eu largement plus d’articles cette année sur la LDJ que l’organisation ne compte de militants – et c’est toujours la même histoire qu’on te raconte : des jeunes juifs organisés en milice qui s’entraînent au krav-maga et qui tapent des arabes.

    Sauf que la « Ligue » en vrai, c’est un peu plus compliqué. Parce que les militants qui passent leur temps à clasher Dieudonné se chambrent aussi entre eux en se faisant… des quenelles. Parce que les mêmes qui se présentent comme un mouvement d’autodéfense face aux agressions antisémites tombent aussi sur un gamin feuj du 19e qui a le malheur d’avoir une « gueule de gitan » ou qui gazent quelques années plus tôt des militants juifs du mouvement de gauche mainstream « la Paix Maintenant ». Ou encore parce la bande qui va faire exploser le scooter du boss d’un mouvement néonazi va, un an plus tard, participer à la sécurité d’une réunion du Bloc Identitaire.

    Milice ou bullshit ?

    Rue des Rosiers. Dimanche 26 janvier, c’est « Jour de colère ». Des fans de Dieudonné, des ultras de tous poils mêlés à des bonnets rouges et des acharnés de la « Manif pour tous » défilent dans Paris. Le cortège doit partir de la place de la Bastille et sur Twitter, des « quenelliers » ont prévenu le compte de la Ligue de défense juive : ils feront un crochet à Saint Paul, le quartier juif du Marais, pour venir mettre une raclée aux jeunes juifs.

    « Il y a un noyau dur autour de moi, puis un cercle de 30 mecs au maximum. » Anthony Attal

    Sur place, une trentaine de jeunes de la Ligue se retrouvent à 14 heures autour de Hervé, 48 ans, crâne rasé, treillis et parka noir, talkie enfoncé dans la poche avant. Hervé fait un peu plus de deux fois ma largeur d’épaules et je me dis que je n’ai pas envie de me retrouver face à lui dans une baston. Mais derrière ses airs de super-vigile bodybuildé, Hervé c’est surtout celui qui joue le rôle du grand frère de la bande, celui que les jeunes, âgés de 18 à 30 ans, charrient et font semblant de ne pas écouter quand il leur donne des instructions.

    Deux voitures de police et des flics en civils sont aussi de la partie. Hervé positionne des groupes de cinq ou six jeunes autour de la rue des Rosiers. D’autres font des rondes entre la rue des Rosiers et le métro Saint-Paul. Ils tournent, ils tournent… mais les « quenelliers » ne viennent pas.

    A 16h30, la nuit commence à tomber et la sortie du dimanche après-midi touche à sa fin. Elie, 21 ans, jeune brun fluet habillé en jogging large, et Liron, un grand blond de 22 ans, ont tourné tout l’après-midi, avec pour seule arme un numéro de téléphone à appeler en cas de problème. Je leur demande bêtement ce qu’ils font là et s’ils font du krav-maga :

    « -Ah non, il n’y a pas de cours de krav-maga en ce moment. Il faut trouver une salle qu’on nous prête gratuitement, un prof bénévole, c’est compliqué. Nous on n’a jamais suivi de cours !
    - Du coup si les quenelliers débarquent, vous faites quoi ?
    - Ben, je sais pas !
    - Et est-ce que vous pensez qu’ils viendront plus tard ce soir ?
    -Oui, ils viendront ce soir, mais je ne serai pas là. Je dois y aller, j’ai cinéma ! »

    A 17 heures, les jeunes ont tous décollé. Et à quelques kilomètres de là, dans la manif « Jour de colère », des ultras crient « LDJ enculés ». Et voilà pour l’affrontement. Sur Twitter, la ligue fanfaronne :

    Marseillais

    Si les statuts Facebook évoquent des bastons quasi quotidiennes, des skinheads et autres militants pro-palestiniens « mis en déroute », j’ai fait chou blanc à chaque fois, en six mois d’enquêtes.

    «Dans les manifs, les flics m’appellent par mon nom de famille ! » Hervé, cadre de la LDJ

    Comme une semaine plus tard, le dimanche 2 février, à l’occasion d’un rassemblement pour Israël au Palais Brongniart, à Paris. Les militants pro-palestiniens ont promis de venir contre-manifester. Du coup, c’est de nouveau jour de sortie pour les membres de la LDJ. Le soleil est au rendez-vous : six ou sept gaillards costauds. Et une petite vingtaine de petits jeunes en jeans serrés, parkas noirs et casques de scooter à la main. On se charrie : « Ouriel, vas-y fais une quenelle à la journaliste ». Et on attend que le dimanche se passe, en guettant l’arrivée des militants pro-palestiniens. Pour ça, on écoute la radio des flics, en s’approchant discrètement du groupe de gendarmes mobiles, et on passe des coups de fils à de mystérieux correspondants. Eliahou, le vieux chef de la LDJ m’assure :

    « A priori, là ils sont à Opéra, ils arrivent dans quinze minutes par le métro. »

    Soudain, branle-bas de combat : des véhicules officiels partent sirènes hurlantes, direction Réaumur. Eliahou : « Selon nos informations, ils sont à 200 mètres ». Les jeunes de la Ligue avancent sur la rue Réaumur, en plusieurs groupes, mais force est de constater qu’il n’y a pas le moindre keffieh à l’horizon. Je continue à avancer, seul, bien décidé à trouver où se cachent les fameux « pro-palos’ », comme on les appelle ici. Cinq minutes de marche plus tard, j’arrive boulevard de Sébastopol où se tient un défilé imposant, vers lequel étaient intervenues les ambulances, sirènes hurlantes, un quart d’heure plus tôt. Mais pas de pro-palestiniens ici, car leur rassemblement a été interdit 2 jours plus tôt par la préfecture… les seuls manifestants sur lesquels je tombe sont des chinois de Paris et des dragons géants qui défilent pour le nouvel an chinois.

    Même scénario à la marseillaise pour les « descentes » de la LDJ, comme celle de 2011 dans une cité de Bagneux, que me raconte Eliahou, le vieux chef de la ligue :

    « Quand on fait une descente dans la cité de Bagneux où Ilan Halimi a été séquestré – faut pas déconner, là-bas tout le monde savait pour Ilan – et bien il faut avoir un courage physique. Les flics, eux ils n’osent plus y rentrer dans la cité. Et quand ils nous ont vus arriver ils nous ont dit : “Vous, vous avez des couilles !” ».

    Mais un coup d’œil à la vidéo de ladite « descente » montre un rapide collage d’affiches qui se déroule en pleine nuit, dans une cité… déserte.

    Je retente ma chance début mars. Cette fois, la Ligue annonce sur Twitter que ses militants « monteront sur le Mont du Temple »… à Jérusalem ! Le « Mont du Temple » pour les juifs, « esplanade des mosquées » pour les musulmans, est à ce moment précis l’objet de débats à la Knesset tandis que le Hamas espère y provoquer une explosion de violences qui pourraient s’étendre à la toute la Cisjordanie. Des heurts violents entre activistes palestiniens et forces de sécurité israéliennes viennent d’avoir lieu la semaine précédente.

    Je débarque à Jérusalem, un peu flippé de provoquer une troisième intifada. La moindre étincelle peut rapidement dégénérer sur l’Esplanade des mosquées, troisième lieu saint de l’islam, construit sur les fondations du temple de Salomon.

    Il est 8h du mat’ et une centaine de touristes fait déjà la queue pour visiter l’esplanade et se prendre en photo devant le Dôme du rocher. Un petit groupe d’Israéliens francophones double les touristes pas contents. Méïr, la cinquantaine barbue, une kippa tricotée sur la tête, se défend auprès d’un groupe de Canadiens, en même temps qu’il coupe la file : « on va devoir attendre une heure et demie que la police contrôle nos pièces d’identité avant de nous laisser monter, donc on vous double mais vous allez passer avant nous ».

    J’explique à Méïr que je suis là parce que j’écris un article sur la Ligue de défense juive et qu’elle a annoncé qu’elle allait manifester ce matin :

    « Ah non, c’est pas du tout une manif de la LDJ, c’est moi qui suis à l’initiative de l’action de ce matin ! »

    Je finis par trouver David, un jeune Français qui vient d’immigrer en Israël et qui est « un ancien de la LDJ, mais n’en fait plus partie ». En attendant, mon passeport est examiné par les flics israéliens et je viens sans doute d’être fiché comme « extrémiste juif qui vient foutre le bordel sur le Mont du Temple ».

    Une heure plus tard, le groupe d’une quinzaine de francophones, emmené par Méïr et le rabbin Chouraqui grimpe, encadré par 3 policiers anti-émeute israéliens et 2 vigiles palestiniens. Une demi-heure plus tôt, un groupe de juifs radicaux anglophones s’est fait asperger au tuyau d’arrosage par les jardiniers arabes de l’Esplanade. Je me dis que si je m’en sors que mouillé, ça ne sera pas si grave. Nous sommes donc une quinzaine à débarquer sur l’esplanade. Plusieurs centaines de fidèles musulmans nous regardent franchement de travers : « C’est quand même fort que l’on doive être escortés par plusieurs policiers pour se promener sur le lieu le plus saint pour les juifs », s’insurge Méïr, pendant que la foule qui nous entoure crie « Allahou akbar ! » On fait le tour de l’esplanade au pas de course. Et 4 minutes plus tard, après une photo souvenir et une devant le Dôme du rocher, le groupe est ressorti.

    Mais toujours pas de LDJ en vue.

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/mont-du-temple.jpg

    Photo souvenir devant le Dôme du Rocher / Crédits : Johan Weisz

    « Ils savent tout sur nous ! »

    La première fois qu’on prend un café avec Elihaou, le vieux chef de la Ligue de Défense juive, le sexagénaire nous la joue James Bond et enlève la batterie de ses deux téléphones portables. Dans la même veine, Yossi Ayache, qui a dirigé pendant un an et demi la branche actions de la Ligue stockait chez lui des dizaines de téléphones et un sac de cartes sim. Sauf que même parmi les militants, personne n’est dupe : « Dans les manifs, les flics m’appellent par mon nom de famille ! », s’amuse Hervé. Tandis qu’Elihaou lâche en rigolant :

    « Les flics, c’est simple : ils savent tout sur nous ! »

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/eliahou-bandeau.jpg

    Elihaou pose incognito / Crédits : Benjamin Barda

    Et c’est vrai : Lorsque par exemple en juin 2013 trois membres de la LDJ font le déplacement de Paris à Marseille, pour aller donner (et prendre) quelques coups de poings avant le départ d’un « bateau pour Gaza », une voiture des RG fait tout le trajet Paris – Marseille, juste derrière celle de la LDJ ! Idem, en cet après-midi de l’été 2009, les RG suivent comme leur ombre dans le 17e arrondissement les cinq activistes de la Ligue, lorsqu’ils approchent de la librairie « Résistances », créée par deux militants de la cause palestinienne. Les RG assistent au saccage de la boutique. Il ne faudra pas trois jours aux policiers pour cueillir les activistes – parmi lesquels le hacker Gregory Chelli – qui seront condamnés via une procédure en comparution immédiate 8 jours après leur opération commando !

    Les scènes décrites dans les rapports de police sont parfois comiques, comme lorsqu’en avril 2009, un groupe de la Ligue de défense juive se prépare à attaquer le CICP, un local d’extrême gauche, dans le 11e arrondissement, où se tient une réunion organisée par « Générations Palestine ». Sauf que la bagarre tourne mal : les militants pro-palestiniens rappliquent en nombre et la police retrouve un membre de la LDJ… caché sous le bureau d’une agence de voyage.

    « Il y en a 3 qui sont réellement dangereux dans une bagarre. » Un antifa

    La garde-à-vue dans cette affaire vaut aussi son pesant de LOL : 2 militants de la LDJ sont interpellés. Le premier, David, a 18 ans et explique qu’il était venu dans le quartier « pour faire ses courses au Franprix casher ». Le second est mineur et se souviendra longtemps de sa GAV : totalement flippé, il fait un malaise devant les policiers et est emmené à l’hôpital. De retour au commissariat, il balance tout aux flics.

    Au sortir d’une autre garde à vue, les policiers se marreront bien en voyant Mickaël poster sur le wall Facebook de Jason ces deux mots : « Grosse balance ! ». Principalement organisée autour d’un groupe Facebook secret pour échanger avec ses membres et préparer ses actions, l’organisation de la Ligue ne doit pas être trop dure à pénétrer pour nos services de renseignement… Un observateur attentif de la mouvance se souvient qu’avant l’arrivée de Facebook, c’est sur « Feujworld », un site de rencontre pour les jeunes juifs, que les gars de la LDJ échangeaient pour préparer leurs actions.

    Mais la Direction Centrale du Renseignement Intérieur n’est pas la seule à ficher les membres de la LDJ. Car en face, les activistes pro-palestiniens savent tout aussi. Une bonne trentaine de membres de la Ligue de Défense Juive ont une fiche avec photo, date de naissance et biographie militante. Les pro-palestiniens ont même le répertoire téléphonique de la LDJ !

    En vrai

    De l’antisémite Alain Soral aux pro-palestiniens mainstream de France Palestine Solidarité, on demande, à force de pétitions et de posts Facebook depuis dix ans, l’interdiction de la Ligue de Défense Juive. Le député (PC) Jean-Jacques Candelier a ainsi demandé en juillet au ministre de l’intérieur d’interdire la LDJ, la qualifiant d’ « organisation criminelle barbare ». Pourtant la direction de la Ligue pourrait presque se réunir dans une cabine téléphonique : Eliahou, le vieux chef, en charge de porter la bonne parole auprès des responsables communautaires ou… des leaders d’extrême droite ; David, le jeune chef, responsable des actions ; et ses lieutenants sur le terrain : Maxime, Hervé et Jason.

    « Le fonctionnement a toujours été le même », explique à StreetPress Anthony Attal, chef historique de la branche actions de la Ligue de 2000 à 2009 : « Un noyau dur autour de moi, puis un cercle de 30 mecs au maximum. Le reste, c’est des touristes qui viennent aux manifs ! » L’organisation tient à un groupe Facebook secret et fonctionne IRL en petites bandes, autour du quartier des Buttes Chaumont ou de Saint-Mandé.

    (img) Levée de fonds sur Le Leetchi leetchi-ldj.jpg

    Sans troupes, ni local ou moyens financiers, la Ligue a à plusieurs reprises cherché des financements. En 2001, une première association est créée: « Certains ont cru qu’ils allaient pouvoir récolter des fonds. Mais on n’en a pas trouvé, alors ils l’ont fermée ! », rigole Elihaou. Une nouvelle tentative est faite en 2011 par Yossi Ayache qui dépose les statuts d’une association « Solidarité Israël »… sans que le succès ne soit davantage au rendez-vous. Résultat, un an plus tard, David, un membre de la LDJ qui doit trouver de l’argent pour payer ses frais d’avocat après s’être fait pincer pendant une action, doit créer une cagnotte pour récolter… 590€ sur Leetchi !

    Et le krav-maga, ce sport de combat israélien tant redouté ? S’ils s’entraînaient il y a quelques années dans un centre communautaire du 12e arrondissement, il n’y a plus de cours de « krav » pour les afficionados de la Ligue. « Mais sur le terrain, krav-maga ou pas krav-maga, j’ai les ai vus détaler alors qu’ils étaient à 20 contre 7 », rigole un militant antifa, qui depuis dix ans qu’il suit la mouvance juge qu’il y en « 3 qui sont réellement dangereux dans une bagarre : Philippe Wagner, l’ancien skin qui a quitté la Ligue depuis 2 ans, Maxime le champion d’haltérophilie et Jason, le costaud de Bagnolet ».

    Attentat à la voiture piégée

    Mais le mythe de la « milice » LDJ a la vie dure, alimenté par les fantasmes de web-activistes et de… journalistes. Il en va ainsi d’un reportage sur la LDJ de France 2 réalisé en 2004 et qui tourne toujours sur YouTube. A l’époque le réalisateur demande à filmer un cours de krav-maga et les militants lui organisent ça. Dans le film, le journaliste la joue rendez-vous d’espion, et le documentaire de Complément d’enquête insiste sur le fait que le cours est organisé « à deux pas des Champs Elysées, à une adresse plutôt étonnante… un bâtiment officiel protégé par la police française ». En fait, les images étaient tournées avenue Marceau à la « Maison France-Israël » – lieu fermé depuis mais devant lequel veillait effectivement à l’époque un fonctionnaire de police. Mais sur Internet, des sites pro-palestiniens aux blogs conspirationnistes, la messe est dite : « La LDJ s’entraîne dans les locaux de la police nationale, avec nos impôts ». Un reportage de Russia Today parle d’un entraînement « dans un immeuble officiel mis à la disposition par la police » ! Ce qui fait bien marrer tout le monde à la LDJ. Anthony Attal :

    « Ça les fait flipper, c’est bien ! »

    Toujours sur le web, les tags sur la voiture de Jonathan Moadab et l’explosion qui a fait pshit dans son parking sont devenus pas moins qu’un « attentat à la voiture piégée » . A se demander si lorsqu’on parle de la LDJ, les plus « marseillais » ne sont pas ceux qui demandent sa dissolution.

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